Ohenro - 遍路

Ohenro, le pèlerinage du Shikoku est constitué de 88 temples dans lesquels Kukai auraient vécu.


Qu'est-ce que le pèlerinage du Shikoku ?

Le pèlerinage du Shikoku appelé aussi Henro est l'équivalent japonais du Chemin de Compostelle. Il est constitué de 88 temples officiels autour de l'ile de Shikoku sur un parcours couvrant 1130 km (1400 km si on compte les temples supplémentaires).

La légende dit que Kukai, moine bouddhiste fondateur du bouddhisme Shingon au Japon, a prié, vécu dans ces lieux en 805. Il est le personnage central du pelerinage.

Les premiers pèlerins seraient apparus vers le 12e siècle mais c'est à partir de la fin du 17e siècle, date à laquelle les premières cartes apparurent que le pèlerinage devint célèbre.

Aujourd'hui, des milliers de pèlerins, venant du monde entier, effectuent le parcours à pied, en voiture, en velo ou en bus pour des raisons diverses. Tous les pèlerins sont les bienvenus et sont très respectés par les gens de Shikoku. Il y aura toujours une personne pour vous aider ; comme le proverbe dit : 同行二人　dogyo ninin qui signifie : l'esprit de Kukai marche avec nous (même pas, deux êtres).

Il faut quand même garder à l'esprit que ce n'est pas une randonnée mais un pèlerinage et qu'aucune facon d'effectuer le pèlerinage est meilleure qu'une autre.

Qui etait Kukai ?

 

Kukai (空海）, appelé Kōbō Daishi (弘 法大師）vécut de 774 à 835. Il est le fondateur du bouddhisme Shingon. Il est l'une des plus grandes figures de l'histoire du Japon. Son esprit a fortement influencé la culture japonaise. Religieux, homme de lettres, philosophe, poète et calligraphe. Kukaï fait partie d'un groupe appelé les sampitsu, ou « trois pinceaux ». Avec l’empereur Saga et Hayanari Tachibana ils sont considérés comme les 3 plus grands calligraphes de l’époque Heian. Il aurait aussi créé le syllabaire Hiragana, fondé la ville sainte de Koyasan et dirigé le temple de Tō-Ji à Kyoto, centre du Shingon.

Originaire de Shikoku (Zentsuji), il etudie à Kyoto avant de s'orienter vers le bouddhisme. Il prit le nom de Kukai lors de son ascete dans les grottes du Cap Muroto. Puis partit en Chine à Ch'ang-an. Il y apprit le sanscrit et le bouddhisme ésotérique.

De retour au Japon, il fonda l'école Shingon et affirmait qu'on pouvait "Devenir Bouddha dans cette vie avec ce corps". En 815, il fonda Koyasan, la ville sainte du Shingon, sur la péninsule de Kii au sud d'Osaka, et prit en charge en 832 le Tō-Ji de Kyoto.

Son tombeau se trouve derrière le temple d'oku no in à Koyasan. les fidèles et les moines pensent qu'il est toujours vivant et qu'il veille sur eux.
Il a reçu 100 ans après le titre posthume de Koubou Daishi (Daishi = grand Maître, Koubou = transmetteur de la Loi). Employé seul, le terme Daishi (grand maître) au Japon se réfère en principe à Kûkai.
De nos jours Kukai est encore très apprécié des Japonais.